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FLORE ETERNELLE  
Au centre d'un terrain vivait un pissenlit
Epargné par la providence,
Les joueurs commettant le terrible délit
De l'écraser par imprudence.
Le sifflet de l'arbitre acheva le bonheur
De la jeune pousse angoissée
Sous les éclats joyeux d'un public souteneur
D'une affluence surpassée.
Les petits pas pillards d'un pitre piétinant,
D'une brutalité fatale,
Ecrasèrent la belle au corps déjà saignant
Souillé jusqu'au moindre pétale.
Plusieurs mois sont passés mais un jour le destin
Qui s'empara d'un footballeur
Décora son repos d'un geste cabotin
De quelques pissenlits en fleur !

green violonist

 

 

 

 


 


 
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La poésie est comme un bouquet de fleurs dans notre quotidien. C'est l'élément couleur qui fait qu'un petit instant devient lumière, de toutes les inspirations de nos vies aux multiples cheminements, nous gardons parfois l'instantané qui devient poésie... Nous allons dès aujourd'hui vers des sentiers poétiques avec la complicité de notre invité permanent : Philippe Jeannet*. Merci à lui pour ses écrits que nous voulons vous faire profiter sur neverscity...
*avec son aimable autorisation

 


Paris par la fenêtre  Chagall
 


La Passion des mots
 

la poésie
la parenthèse poétique de neverscity


 



 

FLEURS OUBLIEES - (recueil "Flor'Amour")
 

En ce joli dimanche où le soleil domine,
Une fleur souriante à l'aube se distrait,
Exhibant sa splendeur jusqu'en son moindre trait
Par les atouts divins que sa grâce effémine.
Un groupe de bourdons doucement s'achemine
Près de la belle enfant qui soigne son portrait
Car la douce fléchit face au nouvel attrait
De gentils assesseurs pour ses jeux de gamine.
Soudain les malandrins, terroristes joyeux,
Violent la princesse et le tissu soyeux
De ses pétales purs par leur fougue charnelle.
Chaque insecte à son tour en vilains draculas
Assouvit ses désirs de façon criminelle…
Elle s'appelait Rose… Anémone… ou Lilas…

 

 


 




ERREUR - (recueil "Poésironie")
 

 

Une pauvre mamie
Menée à l’hôpital
Subit l’arrêt fatal
Lui supprimant la vie.

Soudain elle apparaît
Face au fameux Saint-Pierre
Offrant une prière
A la brave mémé.
Il consulte une liste
Exprimant sa stupeur
« Nous avons fait erreur…
Je te remets en piste ! »
Et voilà de retour
Notre miraculée
Maintenant rassurée
Sur son futur parcours.
Alors elle dépense
Pour rajeunir son corps
Profitant des trésors
De sa nouvelle chance.
Mais après quelques jours
Un accident mortel
La replace à l’appel
De l’ange de toujours
Surprise elle déclare :
« Il me restait du temps
Et je meurs maintenant.
Pourquoi l’on m’accapare ? »
Le Saint sort son carnet
Et perçoit sa méprise :
« Pardonne ma bêtise
Mais t’as beaucoup changé… ! »

 

 
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Un coin d'évasion avec une
parenthèse poétique et notre invité
Philippe Jeannet

Illustration : oeuvres de Chagall

 


http://www.cypris58.com

 

 

 

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Chaque jour
un nouvelle poésie

     

 

Amoureuse du Ciel, depuis des millénaires,
La Mer douce et plaisante aux flots ensorceleurs,
Mélange, magnifique, au prisme des couleurs
Les rayons du soleil et les éclats lunaires.
Mais la nature inflige à ces deux partenaires
La sévère limite aux multiples douleurs.
L’un clame sa détresse en averses de pleurs
Et l’autre lui transmet des éclairs débonnaires.
La belle perd espoir un jour de l'embrasser
Et le soleil se plaint qu’il ne peut effacer
La distance imposant un amour platonique.
Soudain chaque amant voit, gagné par la raison,
Une source charnelle, un avenir unique
Se profilant au loin : le sublime horizon…

 


mon village et moi Chagall
 


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